Marseille renonce à accueillir la flamme olympique
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Si l’actualité quotidienne morose ne peut pas faire soulever des foules, alors peut-être qu’un peu d’imagination peut aider à cela ?
« On aurait aimé que ça soit vrai » est le nom de notre rubrique d’actualités volontairement positives et qui sont fausses… pour le moment !
Est-ce enfin le début d’une véritable prise de conscience ? Le 1er mai, en marge du défilé pour la Fête des travailleuses et des travailleurs, Benoît Payan, le maire de Marseille, a annoncé que la ville renonçait à accueillir la flamme olympique. « La décision de l’association Clean my calanques de refuser de porter la flamme nous a fait beaucoup réfléchir, a déclaré le maire. Il y a des valeurs avec lesquelles on ne peut pas transiger. Que le sponsor principal du parcours de la flamme soit l’un des plus gros pollueurs de la planète, c’est inadmissible, et la ville de Marseille ne se rendra pas complice de ce scandale. C’est une évidence, qui a mis du temps à mûrir, je le reconnais, mais elle s’est finalement imposée à nous ».
L’annonce a été saluée avec enthousiasme parmi les défenseurs de l’écologie, dont beaucoup dénoncent de longue date l’organisation des Jeux Olympiques et la débauche de pollution qui les entoure. Cette décision, très tardive, va obliger à une réorganisation rapide de l’arrivée de la flamme, prévue le 8 mai. Aussitôt après la prise de parole du maire de Marseille, un plan B a été activé. Le maire de Nice, Christian Estrosi, a immédiatement fait savoir que sa ville était prête à accueillir la flamme. Le président de la République, Emmanuel Macron s’est d’ores et déjà prononcé en faveur de cette solution, qui devrait être confirmée dans les prochaines heures. Toutefois, compte tenu des contraintes de délai, il est probable que la cérémonie soit réduite au strict minimum. De plus, le port de Nice ne dispose pas des équipements adaptés pour amarrer le navire sur lequel voyage la flamme. S’il s’avère impossible de la faire débarquer en bateau, celui-ci resterait au large, et il est envisagé que la flamme soit transportée en pédalo jusqu’à Nice. Elle ferait ensuite escale tout le long de la Côte d’Azur, dans les principales cités balnéaires, de Cannes à Menton, en passant par Antibes ou Monaco.
Jan-Cyril Salemi
Mai 2024